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6 décembre 2008

L'humanité


Je reviens à l'instant d'une réunion associative.

J'ai hésité à m'y rendre. Je crois que je craignais d'être déçue. Je craignais d'assister à des débats stériles et sans fond me faisant regretter de m'être déplacée. J'y suis allée au bout du compte, en me promettant de trouver quelque chose pour moi, notamment l'occasion de me faire une place dans le milieu associatif.
Mais je n'y suis pas parvenue. Parce que je ne suis pas du tout intervenue, je me suis contentée d'écouter et de penser. Parce que je n'ai pas saisi l'occasion de rappeler dans quel but je suis venue ce soir.


Mais je m'en fiche presque à vrai dire, parce que j'ai trouvé tout de même quelque chose pour moi. J'en retire deux choses.

Premièrement, il est temps de m'exprimer, de prendre la parole ! D'exister.
Ma place d'observatrice a toujours été une position confortable, parce que j'y ai toujours pris du plaisir. Mais c'est  aussi un leurre, un plaisir de courte durée, car c'est un plaisir dans l'instant. Ensuite, je n'obtiens pas forcément ce que je désire. Notamment une place.
Il est temps d'oser être aussi celle qui parle en public (en privé, moins de difficultés par contre...), celle qui met en avant ce qu'elle pense. Je crois que c'est aussi ce qui a manqué lorsque j'ai candidaté en Master 2 Professionnel.  Je suis certaine que mon regard et ma réflexion ont de la valeur, mais je ne les démontre pas. J'ai tellement peur de prendre de la place, cette place. J'ignore d'où ça vient.

Deuxièmement, je me suis souvenue de ce que j'aimais. Oui, je rentre de cette réunion avec le sentiment d'avoir étanché une certaine soif.
Ce que j'aime, c'est l'humain. Ce que j'aime, c'est écouter une personne se questionner, chercher en soi et en autrui, prendre conscience et se libérer. Ce que j'aime, c'est suivre ces raisonnements qui partent d'un problème sans solution et qui fait souffrir, pour peu à peu arriver à une position de laquelle ce problème n'en est plus un. Pas parce que ce problème aurait disparu, mais parce qu'on le regarde autrement. On ne voyait que lui, et tout était sombre, la société, les autres, et nous aussi nous nous assombrissions. Et nous souffrions. Mais lorsque progressivement, on peut prendre du recul, on peut parvenir à percevoir le système (de pensée ou relationnel) duquel on est prisonnier. Alors culpabilité et négativisme peuvent s'évaporer. Parce qu'on comprend que ni nous ni les autres ne sommes personnellement mis en cause et foncièrement mauvais.

Tous les jours, j'essaie de vivre de cette manière. Mais je n'y parviens pas aisément.
Lorsque j'apprends qu'un crime a été commis quelque part dans le monde, j'essaie de m'expliquer ce qui a pu se passer. Et parfois, je me demande si je ne me voilerais pas la face.

J'ai le sentiment que mon bonheur passe par l'exercice de la profession de psychologue. C'est probablement une utopie. Je ne me suis probablement pas encore bien détachée des idéaux que j'y attache. J'attends peut-être de ce métier quelque chose qui n'existe pas.
Mais ce soir,  j'ai repris contact avec mon Idéal, et je me sens vivante.

A suivre...


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